Mais saviez-vous que loin d’être nuisibles, ils s’avèrent être de formidables auxiliaires ? Ils sont essentiels pour les jardiniers amoureux de leurs jardins.
Et pourquoi donc ?…
Animal semi-nocturne, on peut parfois l’apercevoir en fin de journée, trotter dans les bois, les haies. Malheureusement il se risque souvent au bord des routes sans connaissance du danger… Leur mortalité est beaucoup trop importante, on peut inverser cette tendance.
Avec de la chance on peut même le voir avec toute sa famille, les petits suivant leur mère. Cela m’est déjà arrivé, lorsque j’arrosai mes plates bandes au crépuscule, de les voir jouer joyeusement en ronde… Et même éternuer !
S’il est si précieux aux jardiniers, c’est parce qu’il se nourrit principalement de limaces ou d’escargots et veille sur nos potagers, de préférence la nuit : il chasse les insectes « nuisibles » (tout dépend pour qui ? Pas pour lui en touts cas).
Vous les aimez ?… Vous souhaiteriez les protéger ?
Heureusement il y a de bons gestes simples à adopter, pour mettre toutes les chances d’attirer des hérissons dans son jardin et de les fidéliser.
Pour les accueillir le plus simple est d’abord tout bonnement de leur permettre de s’abriter.
Il n’est pas obligatoire de leur construire systématiquement un abri, si l’on dispose par endroits de haies champêtres, de pierriers ou de tas de bois ou de feuilles mortes.
En fait tout ce qui pourrait leur procurer un abri peut leur servir. Mais à condition de ne pas être déplacé ensuite, sinon ils fuiraient et vous risqueriez de ne plus jamais les revoir…
Personnellement, je ne suis pas adepte de les nourrir, comme certains le préconisent pourtant, avec des restes de repas, des croquettes pour animaux etc… Tout simplement parce que j’ai constaté que c’est un vecteur propice à la propagation de maladies. L’écuelle attire irrémédiablement tout plein d’autres animaux errants, pas forcément très sains. A commencer par les chats, mais aussi des blaireaux ou des renards, qui sont des prédateurs naturels du hérisson !… Ceci serait complètement contre-productif !
Et puis votre jardin, s’il est sain, regorgera de ressources. La faune sauvage sait toujours où trouver sa nourriture toute seul, sans intervention de l’homme croyant bien faire ! Du coup, n’y employez pas de produits nocifs, tels que des pesticides !
Un petit point d’eau non profond, pourrait être utile. Mais le risque est de permettre le développement de larves de moustiques, pas très bienveillants pour nous, donc à surveiller attentivement…
Je pense que le compost est sans doute la meilleure idée, car il contient nombre d’insectes, vivants, surtout au stade larvaire et des lombrics, qui lui feraient un bon festin protéiné. A condition, bien sûr, que votre composteur ne soit pas entièrement fermé.
Sinon pour aller un peu plus en avant dans la démarche de protection, on peut aussi bien sûr leur construire un abri.
Alors justement, comment construire un abri à hérissons ? Je partage ici avec vous 2 solutions.
Comment construire un abri pour hérisson ?
L’idéal serait bien sûr, de lui trouver judicieusement un emplacement calme et de pouvoir lui reproduire son habitat naturel... De la même façon – d’ailleurs – que si l’on installait une ruche pour des abeilles, il faut proscrire les tondeuses ou débroussailleuses ou encore autres outils hyper bruyants et dérangeants.
De même éviter l’installation sur des zones de passage de gros gibier… Ceci est fréquent en lisière de forêt.
Ces conseils préliminaires ne sont pas toujours donnés, mais tellement importants pour le bien-être de notre ami. Pensez-y avant l’installation surtout !
Un palace de luxe ***** pourrait par exemple, être orienté sud-est et à l’abri du vent et de la pluie. Les meilleurs matériaux employés seraient plutôt naturels : bois, paille, feuilles mortes, copeaux…
Mais notre ami n’est pas très compliqué. Toute simple caisse en bois, des ardoises, des tuiles… Au pied d’une haie, ou d’un muret, peuvent aussi très bien faire son affaire.
- 1 – Il suffit alors de lui creuser dans un 1er temps, un trou ni trop petit, ni trop grand, sous la caisse en bois et de la poser dessus à l’envers. En la plaçant à cheval sur le trou, vous lui permettrez ainsi l’accès et tout le confort utile ! Pour de belles finitions on peut enfin recouvrir le tout de paille et/ou de feuilles mortes.
- 2 – Autre solution, si vous avez envie d’un joli abri personnalisé décoratif et éco-recyclé, je peux vous en concevoir un, de façon naturelle sans C.O.V. (composé organique volatile) ? J’ai déjà fabriqué des nichoirs à mésanges ou à pipistrelles de la même façon, grâce à du bois récupéré (provenant de palette non traitée ou d’ancien mobilier) Voir ces produits dans ma boutique.
N’hésitez pas à faire appel à mes nombreuses idées…
Mais même sans construire d’abri, vous pouvez aussi le protéger !
Oui, on peut aussi prioriser leur protection contre les nombreux dangers qui les menacent.
Sur les routes, les hérissons – comme d’autres animaux – se font écraser par les voitures, principalement la nuit, alors adaptons notre conduite nocturne ? C‘est possible et facile, en levant le pied ?
Les produits chimiques qui pourraient les intoxiquer devraient être évités au jardin et dans tous les cas doivent être bien rangés (même pour les chats, friands d’antigel malgré le poison que cela représente pour eux !) ; les outils tranchants également ; les déchets en plastique, les filets notamment sont dangereux : et bien on les ramasse ; les piscines sont également mortelles par risque de noyade, si elles ne sont pas convenablement protégées (y compris pour les petits enfants).
Nos animaux de compagnie peuvent les attaquer par jeux…
Ou encore des renards peuvent les manger, mais ça c’est la Loi de la Nature de la chaîne alimentaire, où nous devrions nous abstenir d’intervenir, même si elle nous semble dure parfois.
Les renards sont par ailleurs de tout aussi bons auxiliaires que les hérissons, notamment contre la propagation des tiques, car ils mangent aussi les rongeurs, qui en sont porteurs. (Le saviez-vous ?)
La maladie de Lyme est très présente ici au Pays Welche et en Alsace, mais ça c’est un autre sujet…
